Une feu jaune à l’attention des piétons va être testé dans six villes de France. Si l’expérimentation porte ses fruits, il sera déployé par la suite partout dans l’Hexagone.
Un feu jaune fixe et un autre clignotant
Un arrêté datant du 21 avril précise les modalités de cette expérimentation qui va courir sur une durée de deux ans. L’objectif de ce feu jaune, c’est de permettre aux piétons d’ »identifier la phase dite ‘de dégagement’ pendant laquelle [ils] n’ont plus le droit de s’engager sur la chaussée mais ceux déjà engagés peuvent terminer leur traversée ».
Dans chacune des villes citées, il y aura un total de deux feux : l’un sera fixe, l’autre clignotant. A partir du moment où le feu se mettra au jaune, les piétons non encore engagés sur le passage piétons auront pour obligation de s’arrêter, ceux déjà engagés pourront terminer leur traversée. C’est aussi simple que ça. Aucun de ces feux jaunes ne sera accompagné d’un décompteur de temps piéton, ceci « afin de ne pas fausser les résultats de l’expérimentation ».
Vers un déploiement à grande échelle ?
Les villes tests sont tenues de rendre un rapport d’évaluation trois mois avant la fin de l’expérimentation à Florence Guillaume, déléguée à la sécurité routière, ainsi qu’à la directrice des mobilités routières. Si les résultats sont concluants, les feux jaunes pourraient bien être déployés par la suite partout en France.
Evidemment, le but de cette expérience, c’est de mieux protéger les piétons, ces usagers vulnérables de la route. Selon les derniers résultats de l’ONISR, la mortalité des piétons a fortement augmenté ces deux dernières années : 484 piétons tués sur les routes françaises en 2022, +16,9 % par rapport à 2021 et +23,8 % par rapport à 2020. Des chiffres à remettre toutefois en perspective dans la mesure où le trafic routier a fortement diminué du fait de la crise sanitaire. Quand on compare à 2019, dernière année « normale », le chiffre est similaire : 483 piétons tués cette année-là.
This post was originally posted by auto-moto.com